La chenille processionnaire est la larve d’un papillon de nuit (le Thaumetopoea pityocampa). Les femelles (papillons) pondent leurs oeufs entre l'été et le début de l’automne. Ceux-ci éclosent au bout de cinq à six semaines. Les chenilles qui en sortent construisent ensuite un nid, dans des pins, où elles resteront tout l’hiver. Au printemps, elles descendent pour effectuer leur procession...
Reconnaitre les chenilles processionnaires

Dos noir bleuté
Ventre blanc grisonnant
Capsule céphalique noire
Plusieurs dizaines de millimètres de long
« Miroirs » dorsaux orangés
Déplacement en file indienne (procession)
et surtout... velue
Les symptômes d'une envenimation
Les chenilles libèrent dans l’air des poils urticants dès qu’elles se sentent menacées. C’est au moment de la procession, de mi-février à fin mai (quand les chenilles quittent le nid pour gagner le sol) que les chevaux sont les plus exposés.
Les risques liés à cette exposition sont variés :
Contact avec les poils urticants
Inhalation ou ingestion de poils
Peuvent alors s’en suivre divers symptômes:
Atteintes... | Symptômes |
... cutanées | Démangeaisons et/ou lésions et/ou plages de sudation principalement au niveau des zones proches du sol (tête, encolure, membres, abdomen) |
...oculaires | Glaucome et cataracte si les poils urticants ne sont pas retirés rapidement |
...buccales |
|
...voies digestives | Inflammation voire obstruction des voies aériennes suite à un œdème de la région laryngée |
...système respiratoire | Coliques |
...système reproducteur | Contamination du foetus, avortement (suite à une ingestion, les polis s'encrent dans la muqueuse du système digestif. Des bactérie envahissent le système circulatoire de la jument) |

Reconnaitre et traiter l'envenimation
La rapidité d'apparition des symptômes peut tout d'abord faire penser à une intoxication.
Il faut examiner avec attention la bouche, la langue, et la gorge pour éliminer toute présence de corps étranger.
Il faut également envisager les causes responsables d’urticaire et/ou d’œdèmes sous-cutanés/sous-muqueux, comme les allergènes alimentaires, piqûres d’insectes, envenimations liées à une morsure de serpent…
Le diagnostic repose principalement sur l'étude des symptômes listés précédemment.
Des tests peuvent venir confirmer l'envenimation, comme le test au scotch (application de scotch sur la peau pour repérer la présence de soie urticante en surface de l'épiderme), tests ophtalmologiques...
Le traitement d’une envenimation par chenille processionnaire est symptomatique. Il comprend l’administration de corticoïdes par voie locale ou générale, voire d’antibiotiques, dans le cas où une surinfection serait à craindre.
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